tisseur de poèmes

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A matin ,un matin et demi

A matin ,matin et demi
Coupable d'amour
Il ouvre la fenêtre
Il n'a pas encore le titre
Des mots qui n'existent pas
Idées reçues du dehors
L'homme au port trait
Une fenêtre ,un hublot sur le ciel bleu
Qui n'est que la mer
Les nuages blancs qui ne sont que l'écume des vagues
Un bateau qui tangue comme une voiture au démarrage
Il s'attarde sur des moments inutiles
Comme s'il s'arrêtait pour réfléchir
L'activité usuelle tôt le matin en ville
Tout se passe hors cadre
Le cadre c'est son bateau
Le cadre de bois qui entoure la plaque de verre
La fenêtre
Dialogue dans le silence
Rien ne lui répond
Qu'un élément parmi les autres
Sauf s'il venait à manquer
Il faudrait l'attendre
Le matin ne pourrait pas commencer
Comme ses longues aubes qui n'en finissent plus
Jusqu'à la pointe du soleil
Ok "c'est réparé
Qui sait peut-être un imprévu va arriver
Bouleverser le rythme
Mais serait ce encore un matin
Où rien que les premiers éléments ouvrent le jour
Il cherche la belle lieue
Dans cette ban lieue maritime , mise au ban
Rien qu'une ville marine et son port
Le bruit des haubans qui ne sifflent pas
Pas de jolies femmes qui passent
L'homme au port trait
Qui s'en va et dessine sur la mer son trait noir
Une mer rouge ,un ciel rouge
Le trou d'un soleil comme une plaie
Sa voile pansement
Un jour pale
L'espoir qui revient au cours de la traversée
Tu n'as jamais été vraiment ici
Ni ailleurs non plus
A matin , matin et demi
L'autre demi ne se lève pas
A t-elle une fenêtre ?
A t-elle un bateau ?
Coupable de ne pas aimer
De ne pas avoir à chercher
Celle qui ne trouve pas
Pour te laisser libre de voguer
Sans pied marin jusqu'où irais tu avec elle ?
Il sait qu'il doit partir quoiqu'il arrive
A quoi sert de retarder !


03/12/2020
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