tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

A se souvenir

Je ne sais plus comment défaire cette robe 
Cette robe d'une première fois
Je retiens cette robe qui est descendue jusqu'au niveau des aisselles 
Cette robe blanche d'une première fois 
J'ai la tête penchée à droite, mes yeux baissés sont dans le vague
Je pense à ce que nous avons faits 
Mes mains se croisent en guise de pudeur sur ma poitrine 
Je ne peux me déshabiller là en imaginant ta présence
Montrer mon corps à la vue d'une pensée même chère à mes yeux 
Quand je t'ai rencontré tu ne m'avais pas dit pourquoi 
Je ne savais que le comment de notre rencontre 
Le reste n'était que commen/taire 
On s'était accordé nos pas , nos regards sur une partition commune 
Nos lèvres sur un air commun ,le lieu comme un orchestre de chambre 
Dans le hall accoustique de nos bouches résonnaient rien que 
Pour nous ,nos baisers
Nos paupières fermées comme les portes d'un théâtre au 
Commencement de la pièce 
Deux corpsristes d'un opéra ,sûrement ma robe blanche 
Comme celle d'un médecin ,une opération à coeur ouvert 
Je ne sais plus comment déboutonner plus avant cette robe
Comme s'il n'y avait que toi qui puisse le faire 
Rien ne pourra remplacer cette ouverture 
Devant un autre qui attendrait mes ouvertures
Pourrais je balbutier un mot? Sauf à le regarder de mes yeux judas
Et évader ta pensée par le soupirail 
Ou à sauter dans une trappe comme pour dire 
Attrape moi
On a d'ouverture sur un être que si on en est aimé
Les corps ont des fentes 
Les nôtres ont encore un interstice 
Ce qui est chatte s'est enfui par la chatière
Nos corps étaient à découverts 
J'ai été ouvert ,ouvré par toi 
Un jour ouvrable à côté de ma nuit sans toi
Quand tu ouvrais ton jeu à coeur
Mon demi d'ouverture , un toi ouvrant 
Lesboutons de nacre de ma robe se referment désormais 
Comme une huitre 





01/12/2018
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