tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Ai peur

Ai toujours peur que tu ne lises pas
Ai toujours peur que les pensées formatées de ma personnalité 
libèrent dans mon écriture des mots qui ne donneraient plus le même sens
Ai peur d'écrire liberté "chérie "comme si je m'adressais à toi 
Ai peur que mon crayon laisse tomber chaque lettre et qu'il me faille 
Composer à leur suite 
Ai peur que mes idées planent en suspension
Comme un rapace et foncent sur une proie
Ai peur des mots tapis dans les coins prêts à bondir leurs controverses
Ai peur que ma folie soit la raison
Ai peur d'une feuille blanche et d'avancer à tâtons comme un aveugle
De cette peur je martèle quand même mes pas 
Comme des clous enfoncé pour une affiche d'empreinte
Je promène mes mots en laisse pour une promenade

Le papier sur lequel je t'écris 
Papier fait avec les arbres
Livre leurs secrets centenaires
Trésors cachés inédits font miroiter leur or 
Le tintement rythmé des pièces que je filtre à travers mes doigts 
Un café de mots sur un nuage de lait de feuille 
Le rectangle poétique le morceau de sucre que tu fais fondre sur 
Ta langue ,les pépites sucrées sur ta langue 
Puis une gorgée de mots café ,
Un blanc et noir qui te font créole 
Une tartine comme une barquette 
Tes deux lèvres comme des rames
j'aime te voir au matin comme si j'avais eu peur que tu partes
Rien ne cesse d'être pendant la nuit pourtant 
Que les yeux qui se ferment et ouvrent leurs paupières de rêves
Comme si le marchand de sable faisait disparaître le désert
Dans un vent de sable du geste auguste de sa main 
Pourtant il ne fait que semer les graines du sommeil
Il ya des phénomènes qui me dépassent 
Je les reprends et je les vis 
Du coup tout s'éclaire 
Celui qui raconte l'histoire n'est pas engagé dans l'évènement
Et le voit de partout ,il réunit une multitude de témoignages 
Et sait comment elle a fini mais ce n'est qu'une représentation
L'évènement n'est plus quand il la raconte 
Replace l'évènement singulier-les causes profondes ,les incidents 
Fortuits- dans une ligne générale 
Poème fondé sur une langue commune ou une conception de la vie ?
J'aime à voir les cils de tes paupières aux courbes agitées
Quand tu ouvres tes yeux ,pendant la nuit qu'une ligne plate qui 
Préparait déjà la piste d'écriture


Tes larmes tombées comme des feuilles d'automne
Je caresse tes joues glissantes comme sur des feuilles mouillées
Tu m'as fait oublier cette saison

 



15/11/2021
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