tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Analogie

Entre le crépuscule et l'aube ,le poète semi-ouvré à la poésie.Penché sur sa travailleuse à la lueur d'un demi-jour et d'une demi-lune, une peltée de demi-mots tombe.Ses feuilles encore dans leurs limbes ,la demi-vie à demi-mort ; feuilles in-ternées dans un folio et une foliole touffus ,un défet désordre ; feuille en plein chagrin car le poète qui veille au grain n'a pas vu l'idée sau-grenue qui a fait un cuir.Il lui a par conséquent tanné le cuir à en perdre alêne -elle en fut pennée.Pour écrire ,il effeuille la marguerite et quand elle est dénudée ,il écrit défeuillet d'aphyllée.On n' entend alors que le bruit de frottement qui se rague time en blues blanches.Les trois quarts du temps ,il se moque du tiers comme du quart mais une page de garde et une garde volante veillent.Le dos voûté de la reliure a comme tout ventre affamé pas d'oreilles et gargouille.Après  une tranche de filet dans un plat ,plaquette de vers oblige,arrivent les heures digestes .Sa reliure pleine, bouche cousue, reste quand même sur ses gardes :qui franchit sa coulisse se fait croquer à mors.Au lever du jour ,toutes les lignes semi-finies montées au front par le poète en ligne directe sont des fleurs capitulées ,rendues.Il est temps d'aller dormir sur ses deux oreilles -trompe, lobe et tympan -sans bandeau ,ni gouttes et de se glisser dans un ouvrage de couvrement intr-ados et extr-ados ,sur un sommier bien dur pour ne pas avoir le  dos brisé .Sous un dais de feuillage , l'oeuvre de chaire n'est que fl-oraison.



23/08/2010
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