tisseur de poèmes

Le haut-parleur d'une gare  de week end 

Donne la voie , le signal qui ouvre une sortie  , ferme une solitude 

Celle d'une voix caverneuse , profonde  , sépulcrale , basse, grave 

Celle d'une voix aiguë , stridente , perçante d'un train qui siffle le début du match 

Une voix qui m'appelle : des mots , des cris , des bruits 

Dans son porte- voix qui couvre sa voix 

Sa voix chaude portée à l'amour , son amie voix

Celle qu 'on tient  pour mesurer ses paroles

Boire ses paroles à la bouteille  au goulot de ses lèvres 

Se mesurer des yeux , estimer sa personne

Quand il bouge  sa tête :langage articulé

Quand elle plie ses membres  :se mettre à sa place bien rangée dans une chambre 

L'hôtel de la gare

Jeter son d volu sur une femme réservée

Entendre dévoie ,ne pas chuter  en contre voie 

Depuis le quai , il force sa voix qui casse 

Recueille ses éclats de voix dans un filet de voix 

Faire entendre sa voix sourde dans un brouhaha de gestes

Sa voix bien posée ,ses bras en tombent 

Etres en voix de baisers , de couleurs

Voix jamais nue toujours couverte par un bruit 

Il conduit sa voix , porte sa valise 

Une voix blanche pour une voix noire à l'extinction des lumières

Etres sans voix en l'air  , paroles en l'air

Voix très étendue, allongée

Jouir de pouvoirs étendus 

Voix mues qui se dépouillent 

Changent de timbre :voir du pays aux endroits de plaisir

Au son d'un gamelan  se projettent sur le mur  des gestes qi gong 

Voix céleste, voix humaine.