tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Bilan

Quand les rêves vous interrogent sur une culpabilité 
Que vous reprenez des moments de votre vie 
Que vous doutez 
Que vous restez paralysé mais conscient
Et que vous sentez une chape démoniaque ,
Que vos oreilles sifflent , que vous ne pouvez ni vous échapper , ni crier au secours
Que dans la matinée , cette bruitage constant qui interfère avec votre texte intérieur 
Votre pensée 
Ce brouhaha à l'autre bout du tunnel comme le métro qui arrive
Et que vous n'avez que l'espace d'un entre deux rames
Que le midi d'un balancier comme une corde ,un clap de fin
Pour stopper ce clip d'une chanson lancinante 
Que vous devez être impeccablement orchestré pour donner le change
Pas de vagues ,tout est relatif
Toujours en mots réinterprétés , discutés , débattus 
Mais comme disait Umberto Eco 
Pour être tolérant , il faut fixer les limites de l'intolérable
Quand d'autres choses viennent se greffer 
Qui reviennent en boucles 
Vous n'êtes plus qu'une bombe à retardement d'angoisse
Et que les plus de 6 heures comme un mi-temps de midi
Vite rentrer chez soi
Mais jamais pour la nuit , ces nuits
Ces rêves qui vous rappellent 
Coupable , coupable
Comme disait Voltaire 
Vivre qu'à demi que de ne penser qu'à demi
Ce s'est produit deux fois que je frappe ma tête contre le casier de ma position
Comme pour faire sortir de ma tête
Du jour où j'ai hurlé en sueur contre le bruit 
Ces bruits de jour , de cette voix incessante , de ces rêves qui vous acculent
De cette voix dominatrice qui ne laissait aucun silence de répit 
Toujours composer avec 
Que pour les autres la folie venait de moi 
Quand j'ai dit cela a été pris à la légère par un médecin
Et que cette voix adulée à qui l'on cédait tellement
A croire que personne n'entendait plus rien
Comme si vous n'étiez le seul à voir des fantômes
Et ce jour où le plus d'air est arrivé 
Où la gage thoracique résonnait la douleur à force d'avoir secoué 
Les barreaux 
Ces extinctions de voix , celles de n'avoir pas été entendu 
Que maintenant on entendait
Puis le corps qui se vide comme pour se délester de ce qui est trop lourd 
Mais toujours trop lourd pour monter vers l'éclaircie 
Submergé par le temps , la cadence ,l'obsession de ne pas y arriver 
Et ces trous de mémoire 
Toujours à regarder le tableau de tri avec des larmes dans les yeux 
Je ne sais plus où c'est 
Oublier comme pour effacer ces années
Et ces j'en peux plus
Qu'on me répond il faut tenir jusqu'à...
Et ces tournées sans fin la nuit comme pour aller plus vite 
Ces cauchemars où je ne retrouvais jamais mon chemin 
Que le rêve m'emmenait toujours plus loin
Quand je revenais le lieu avait changé 
Personne ne me comprenait 
Comme si j'avais fait pour rien 
Qu'il fallait recommencer 
Et que le jour où enfin je fonds en larmes
Ce sablier de larmes qui se met en marche
Pour tout le temps que je n'ai pas eu à moi en liberté



30/03/2021
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres