tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Blanc page

Aux premières lueurs d'une froide réalité amnésique
S'endort un rêve chaud extatique
A la sobriété du réveil transcendant
S'éveille l'ivresse du soir immanent
Dans cette nuit exubérante ,le poète se faufile
Dans cette béance ,sa plume argentée se profile
Elle égratigne la feuille emportée dans sa rêve partie
L'immaculée perd son icône de pureté et devient humanité
Ballottée par les vagues à l'âme ,elle erre dans les espaces imaginaires
Les pages comme l'automne s'effeuillent une à une pour former un bréviaire
A la merci des courants et des vents , la plume se heurte sur les écueils
Qui laissent apparaître leurs brisants sur le recueil
Hublot baladin en route pour une festive déraison
Jusqu'à l'aube renouvelée d'une funeste oraison
Le blanc est toujours là en filigrane
Même au coeur de la nuit diaphane
La blanche mousseline au gré des flots lustraux
Comme une robe à traîne joue à travers les vitraux
La mer sur l'autel de sable se répand en libation
Les fumerons débarquent,vestiges d'une incinération
Un gisant de pages échoué dans sa couverture de bure attend sa délivrance
Au point du jour son incidence 
Blanc page dans toute sa clémence 
Ressuscite l'écriture virginale 
Maculée par une débauche nocturne
Sans laquelle le poète ne pourrait être faiseur de vers
Mais une page blanche sans rime









31/05/2009
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