tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Cette femme en ville

Dans la ville ouverte ,elle est habitée
Quand tout le monde se part ,elle s'habite
Actes , passés et traversés 
Enjambées mesurées pattes d'éléphant sur les bandes blanches avenues
Transversales face aux enroulés de pneus 
Pieds dans une matière grise pour ne pas salir ces bandes
Est ce qu'elle se dés/acte pour autant chez elle ?
Ses jambes se coursant dans la pénombre 
Dans ces immeubles au décor de cordes ,
Ces lignes droites verticales et leurs sèches lumières : éteintes
A chaque étage 
Elle coure aussi après le temps en fuite en criant au volHeure
De sa fenêtre chez elle ce ne sont pas les pupilles de fenêtres 
De maisons isolées dans une campagne
Ce sont ses lumières de la ville sur lesquelles j'ai envie de toquer
Que la couleur de ses yeux me laisse entrer 
Et colore les miens d'un regard métis
Quand elle chante toute seule je peux entendre son son poli ,travaillé 
Et ses nuances de timbre qui colorent sa voix veloutée 
Sur les rêvAGES du bord de ses yeux comme des rivages 
car toujours humectés de larmes ,
Une troisième main dessine pour elle en même temps
un Bois colombes où aucunes ne s'envoleraient 
Car en te regardant tu m'y fais penser
Voir ce que l'on voit comme disait Charles Péguy
Qu'elle ne peut cacher à la bienveillance d'un poète.
Dehors j'entends le bruit des oiseaux , il est temps que je parte.



26/11/2020
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