tisseur de poèmes

Chemin de fer sur une voie d'eau
La bluette s'est enlevée comme les Sabines
J'essaie de suivre son cours 
En me répandant d'encre 
Je fais un pas de côté pour ne pas avoir mes pieds de danse mouillés
Les ondes microsillons avancent  
Regard tourné vers les heures qui viennent 
Comment les accueillir ?
J'ai fait peur à l'ombre
La nuit s'est enfuie
J'ai fait peur à la lumière ,les étoiles sont parties
Comme un troupeau affolé 
La bergère lune s'est cachée derrière un nuage de cabane
J'ai éteint l'univers qui étincelle 
J'ai eu peur de l'incendie
Comment accueillir les heures qui viennent?
Mon souffle t'a poussé plus loin 
Ma petite voix pas entendue ,tu es partie 
Le destin répétait qu'allèrent ils faire ?
Ces interc/allèrent comme des partitions
Avec leurs s'allèrent de misère 
Comment accueillir les heures qui viennent ?
Tout ce que je vois 
Décroit ,périt , se fane, tombe
Tout ce que je revois se transforme en un autre récit
Faut il que je te garde sous verre comme dans un musée ?
Tout ce que je crois voir: qu'illusions, apparences
Je n'ai plus le mot exact que des blancs
Pourquoi j'y ai cru , crois encore ?
Je crois savoir mais qu'un habit de souvenir à la taille de ma mémoire
Regardé par deux yeux durs 
Je ne sais plus ,je n'y crois plus
Je ne savais ce que c'était,
Tout change et se change où est l'enracinement?
Aurais aimé qu'il y ait une erreur
Aurais dû voir et pas compris
De mes mots valises ,un peu lourdes 
La reconnaissance faciale d'une étiquette 
Les ouvrir
Comme un courrier délivré 
Décacheté d'une prison d'enveloppe 
Ce que je sens même renfermé 
Continue de remuer 
Espoir d'un demain