tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

De la mer viendra t-elle ?

Premier mot :début ou fin d'une histoire
L'environnement dans lequel j'écris 
Toujours dans les environs ,toujours à proximité 
Peur de s'éloigner 
Ecrit d'intérieur :appartement témoin 
Dans ce rectangle de page studio
Je lance ma page blanche filet
Posée sur le mur de la chambre une guitare sèche 
Un coquillage laissé à marée basse
Mes pas vagabonds sur le sable 
L'écho d'une serrure qui appelle
Aucune clefs de pluie s'infiltrant 
Ni le vent qui pousse 
N'arrivent à ouvrir aucune porte
Je suis désarmé
Mon visage dans mes mains
Voile de Véronique
Il s'imprime dans mes paumes
Puis mes doigts essuie glaces l'effacent
J'avais passé des mots entiers de nuits dans un burn out 
Telle une bougie qui s'éteint 
Aveugle de lumière j'attendais le chien d'une lecture 
D'un coteau de vague ,secoué par la houle se versait l'ivresse dionysiaque 

De cette place imaginaire 
Assise au bord de la mer 
-Toujours pas de nouvelles ,une vague d'oubli ?
Qu'il est triste de voir la mer partir
Courir après les vagues qui me repousse d'un fracas
Attendre une nouvelle vague sous la surface des tôles ondulées 
Ce n'était que son air vague et rêveur 
Un vague espoir dans le flot d'idées 
Au creux des vagues qu'est ce qui va pousser ?
La semence d'un regard érectile :un bateau ,une bouteille 
La musique couvre l'impudeur des mots 
L'affaire privée d'un érotisme sous les grands volumes
Une harpe de vent , le volume sonore de l'eau
La mer fait des vagues comme quelqu'un qui cherche
Les ondes sur une radio
Pas de vaguemestre à l'horizon
Même une enveloppe décachetée avec son rabat en voile triangulaire
Une enveloppe à fenêtre ,hublot d'un navire
Non , une enveloppe gommée
Assise au bord de l'eau jusqu'à la vague de départ
Sous le crayon elle se dénude
Mais ses mots ont la pudeur 
Le poète veut redonner vie comme autrefois
Comme si la civilisation moderne n'avait pas balayé le passé
La mer étale , elle comme un modèle ne bouge pas
Basanée sous l'étalon soleil 
Puis les chevaux-légers , la chevauchée des écumes
Le tohu -bohu : elles se sont passées le message 
Ces vagues paparazzi 
Mais pas l'ombre d'un vrai message 
Sauf à voir mess qui est en anglais désordre 
Assise au bord de l'eau , les vagues l'ont emmenée 
Peut-être pour qu'il n'y ait plus d'attente vide 
Peut-être voulait-elle voir de ses yeux , la mer est si grande
Des larmes de fleurs ,là où elle était assise

Je me retrouve sur la place de la concordance
Et au milieu cette colonne
Un crayon de correspondance

 



03/11/2021
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