tisseur de poèmes

Les yeux fermés , la gestuelle de ses mains
La langue des signes avec ses pensées intimes
Avant de les rouvrir ,elle se frotte les yeux
Pour que le réel revienne 
Cette réalité prise à pleine main à plein regard 
Cette réalité tout le monde 
Elle , au contraire , aime à se mettre devant la mer
Elargir l'horizon , le côté des yeux qui ne voit pas
Elever le niveau ,ne pas rester terre à terre
Surfer comme une planche contact 
Exposée à la lumière , aux éléments 
Puis dans la boite noire de la nuit
Se faire développer 
Laisser à l'aube le négatif comme la mue d'un serpent

Aujourd'hui c'est le 1 novembre
Elle se remémore ces âmes 
Dans la cité de Dieu
Ce grand Etat d'âmes 
Elle ne fait que projeter , imaginer 
Car elle n'en a pas la vue :Cécité de Dieu 

Sur cette mer une vague d'immigration
Grain de sable comme un roulement à bille
Ils passent devant elle 
Devanture pour eux dans ce nouveau monde
Elle n'est pour eux qu'avant...ure

Quand je te regarde je suis bercé par le flot des vagues 
Les vagues crépitent sur le sable comme la pluie sur les carreaux 
Je suis à l'abri derrière les mots comme des rembardes 
Pour arrêter la montée des eaux 
J'ai peur que tu sois mouillée
Il est tellement plus facile d'emporter un sable mouillé
Pour la mer et quand tu le seras avec le sable collé à ton corps
La mer qui se mélange avec le sable 
Un sable de construction ? Non, un grain de sable qui fait pleurer 
Tes yeux ,une trace de sel sur tes joues

Sable du monde 
Blanc , noir ,brun , rouge 
Femme du monde 
Lever et coucher de soleil Bourgeois 
D'un battement de cil tu balayes 
Les sourcils ,la somme de tes voir 
Chemisier blanc comme voile 
Jean comme bleu de mer 
Tes souliers sur le sable sec 
Entrée comme temple de prière 
Vent qui vacille comme des bougies
La mer se retire devant toi 
Ses yeux de vagues se prosternent 
Il ne restera plus que la lune pour les initiés 
Sur le sable une lampe tempête 
Pour ceux qui sont perdus ou les pélerins 
Des coquillages comme Compostelle