tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

définitif

Son front se plisse
Une voile que l'on affale
Son regard s'abaisse
L'arrivée sur la terre ferme
La bouche s'entrouve
Une ouverture tardive
Une cicatrice signe d'accès à la parole
Les idées ne sont rien sans la parole
Il a vécu en silence
Le secret de sa présence au monde
Maintenant que la mer ne veut plus de lui
Que les vents sont contraires
Par la mer puis revenu par la terre
Il s'est toujours trouvé du bon côté
Il s'est tiré d'un mauvais pas
Marche d'un bon pas vers l'exil ou le recul
La mer avait organisé sa fuite
Retroussé par les vents
Un chien coure après sa proie , l' importun
Il se risque dans l'inconnu
Pour une escale à tord
Une liv/raison
Les ressorts dramatiques grincent
Car la mer l'a vieilli
Sans gar/an/tie satisfait ou remboursé
Il sait qu'autrefois il aurait eu un double des clefs
Pour s'y rendre en pleine nuit
Mais la mer chef de file
Et ses vagues roue/ages
Le roule sur la terre ferme , autoritaire
Sur une pelouse grand espace lui rappelant les jeux nautiques
Il laisse tout ce qui attrait à l'eau aller à la crèche
Revenant sur les lèvres
Rencontre d'un corps et d'une voix
Son histoire conservée maintenant son chemin de croix
Dernière station avant la lettre
Pour une écriture conservatrice
Simultanée , successive
Vers un point d'appui
Alors que s'ébranle devant lui son monde
Lui qui avait songé à écrire comme dans un rêve
Pré/dire sans jamais croire
Ses doigts ballant sur le papier
La faille sur le papier blanc
Inexorable fin vers un grand trou
Son vide absolu
Parce que la mort avait décidé
Que la récréation était terminée
Il est l'heure



23/07/2013
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