tisseur de poèmes

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Dérive

Je ne peux sortir des sentiers battus ,m'en aller à vau _l'eau
Il me faut un bon chemin ,un pont ,un guide-âne pour traverser le pont aux ânes
Je ne peux partir à l'aveuglette à la découverte! hors piste, hors norme
sous les ponts couchent ceux qui ont rendu leur tablier
ce qui appartient au pont :le radier, la poutre
Ir"radier", en"travée" je ne peux couper les ponts?
quand je monte sur le pont suspendu ,je suis un point de suspension
Vais je arriver à l'autre bout,réagir comme il faudrait?
Pourquoi pousser le pont des soupirs et implorer le ciel ?
Pourtant tout est sécurisé , je ne peux obliquer ni à droite ni à gauche 
comme si le présent coulait de part en part 
sur l'autre rive le futur , derrière moi le passé ,je ne peux pas dériver
Comme si ma personne se transformait le long du chemin traversier
et que je n'étais plus le même homme car j'ai fait le pas ,osé
Comme si faire le  pont avait la même résonance que parcourir pour visiter
alors que faire le pont est une porte ouverte ,un jour ouvrable sur une nuit qui se ferme
Mais le plus grand des bonheurs ,n'est ce pas dériver?
sentir à la fois l'exaltation et l'angoisse d'une errance sans but ?
Retrouver sa liberté ,se décharger du fardeau de la routine , s'abandonner?
l'exercice est plus périlleux certes , qu'une traversée déjà organisée sur pont
déjà construit ,où la seule prise en charge est la peur  de la chute sur un pont de bois bancal 
Mais la dérive est aussi un vertige qui fait perdre l'équilibre 
sous la poussée du vent et des courants : contrevent,contre-courant
Nous avons aussi en nous cette fonction dérivée 
Sevré comme un cordon ombilical coupé 
Apprenez à lâcher prise 






20/01/2010
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