tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

désorihantée

J’ai ouvert la porte et je n’ai rien vu
Je regardais tes murs comme un décor tournant
Je ne voulais pas voir tes murs nus
Sous lesquels gisaient des graffiti comme une rebellion
Je regardais la bienséance de tes images sur l’écran
Je ne voyais pas que sous les images la dissidence
Je sublimais mon héros idéal ,
Je signais tes pétitions pour un changement
Je ne voyais pas que sous le vernis tu étais soumis
Tu répondais aux appels de phares
Qui te conduisaient au coeur de la nuit profonde
Jamais tu ne voyais la lune gardienne d’un monde
Que tu voulais effacer d’un crayon de soleil
Le toc toc d’une permission , le clac d’une porte sur ton souvenir
Une main sur une poignée mais plus de poignée de main de ton côté
La lumière s’en est échappée , même pas l’entrouvert d’une ombre
Un mur sans image , une écriture arabesque qui grimpe comme un lierre
Pourtant tu écoutais le son clandestin
Alors que mes oreilles n’entendaient que le silence
Dans la pièce je sentais ce que je t’avais donné ,ce que tu avais reçu de mon monde
Mais la pièce ne reflétait que son propre vide
Pour toi , le bruit de la porte qui s’ouvre ; le bruit d’une arme tirée frappe
L’ouverture sur un autre monde
Mes yeux sur l’ horreur
Mais les tiens sur quoi seront-ils ouverts
Quand les miens se sont fermés sur un étranger
 


19/07/2016
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