tisseur de poèmes

On s'est connu demain 
Pour se rencontrer hier
C'est moi
A l'interphone de ma porte poésie 
j'ai ouvert le portail
Sur une ligne d'escalier ,montée les marches de mots 
J'ai lu dans l'oeil de ma porte accueillir
Un po m comme une porte qui s'entrebâille 
J'étais en train de faire des barres parallèles 
De mes deux lignes de poésie
De faire des tractions sur une barre de ma ligne 
Pour être longiligne
En train de compter les pieds de mes vers
Pour ne pas être à cloche-pied
De gratter par endroits la feuille blanche pour faire émerger
Tu t'es révélée au grand jour 
Le doute est allé chercher le certain 
Tant de lumière que cela en a fait une ombre
Celle du grand soir
Ramener l'un certain d'une âme qui se fait chair
Sous tes paupières l'aurore
Le brûle -parfum de la nuit 
Emporte son charme magique
Paraître en même temps que le soleil
Un point d'explosion 
Big Bang 
Avant d'aller dormir 
Une poésie à rabats à déplier 
Rabat comme Levant
La chair se fait esprit
Un temps soit peu
Deux points et un tiret 
Divise
Demander à un tiers de trouver ce qui les réunit
Lui faire dire ce qui est