tisseur de poèmes

Perdre de vue , de lue ,entendue 

Partie depuis si longtemps qu'on aurait presque oublié

Que tu étais venue autrefois 

Perdue de vue , lue , entendue

Parce que je n'y ai jamais mis les pieds 

Parce que rien ne m'y conduisait 

Ma mémoire ne s'est jamais manifesté 

Pour me dire ,il te manque quelqu'un , quelque chose 

Perdre de vue , de lue , entendue 

Ai je besoin de tous les souvenirs de la terre ,de chaque cas particulier 

Pour faire mon rapport  dans l'au-delà 

Pour faire part d'un monde vivant où chaque petite pousse de temps 

A son mot à dire ,pleurer, sourire

Au pied de la lettre ,j'attends un signe

Comme au pied d'une statuette 

Les yeux à force de passer sur elle ont fait passer la couleur

Chacun emporte un petit bout de souvenir 

Comme un autographe bien qu'elle soit lettre morte

A force de la regarder ,ses lèvres sembleraient bouger ,ébruiter un message 

Mais ce n'est que mon souffle qui porte les mots 

Que je dois les choisir car j'ai tant à demander 

Ma pensée en terre d'exil cherche le chemin de l'écriture 

Le droit chemin sur lequel ma plume pèlerine avance un mot devant l'autre 

Tandis que mes mains tiennent chaque côté de la ligne comme un bâton

En attendant car tant que je n'aurais pas montré ce que je vaux 

Comment puis-je espérer une réponse ?