tisseur de poèmes

Mots lumineux projetés sur la feuille
Le bout de la plume ou du stylo comme la Porte Dorée 
Et l'écriture l'entrouverture
Mettre des points virgules comme le nom du lieu de spectacle
Une poésie : des souvenirs peints dans une galerie
Au lieu d'être sur toit d'une voiture
Mais reste un voyage
Un secrétaire à abattant comme des ailes
Pour écrire et garder les envois 
J'aime t'habiller d'un tissu social
L'un et l'autre se parler quelque soit sa condition 
Etre dans la continuité du geste de celui qui a créé


Amie
Elle a oublié la nuit parce qu'il n'aime pas le jour 
Elle m'a volé ma nuit
L'imagination s'est emparée de son histoire 
Tu seras le tu d'un autre 
Lui une ligne verte qui reprend ses droits comme la nature
Il refleurira un autre jour 
Mais il lui faudra oublier la nuit 
Car il ne pourra t'aimer 
Trop honte de te voir en plein jour 
Sans avoir pu 
C'est l'émoi , le désir qui donne la fleur 
Que pour son parfum
Et si on la touche les pétales tombent 
Qu'afleur -a privatif - de peau qui ne sent rien 
Comme s'il ne pouvait vivre que dans les pensées 
Dans une histoire romantique à lire
Dans une imagination où tout serait parfait 
Alors que la réalité n'était qu'espoir ,
Espérance qu'un miracle redonnerait une vie normale
Il disait non à ses rencontres car il en connaissait l'issue
Non point qu'elle ne lui plaisait pas
Il redoutait ses approches
Qui éteignaient toute lumière 
Non point celle d'une nuit pour faire l'amour 
Mais celle d'une énergie qui s'épuisait 
Alors l'ennui lui prenait alors qu'elle était si belle
Qu'est que je fait maintenant ? disait-il
Tu m'as dit que j'allais trop vite 
Mais c'est parce qu'il profitait de ses quelques instants
Homme 
Il savait qu'il ne le serait plus 
A part embrasser ,c'est tout ce que son corps s'autorisait 
Devenu vierge contre sa volonté 
Qui ne voulait pas répondre 
Alors il écrit des sentiments qui à l'encre sont pour de vrai
Un homme d'écriture au crayon magique 
Toutes les ressources pour dire mais pas pour faire