tisseur de poèmes

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Faits d'hiver

Le temps s'écoule dans le sens du courant septem, novem ,decem
Ses lettres comptent à rebours tembre, vembre , cembre
Octobre, lui, à huit clos brave les ombres
Dans le ciel  , les ailes de la victoire migrent vers des contrées plus chaleureuses
En été  , la fleur s'éveille avant les premières lueurs solaires
Pour ne pas friper ses pétales sous les premiers rayons
En hiver, Elle expire sa dernière buée au fripier du Levant
Sous les matins voilés 
L brume , le brouillard sont des nuits blanches
Sous une pluie chagrine le tapis fauve des feuilles déchues
Goûtent à leur nouvelle félicité :une nature sans morgue
Le vent palpe les sons 
Et apaise le tohu bohu des hauts bois dénudés
Dans son meublé , l'homme ,lui, s'affuble de chaudes parures
Persiennes , rideaux , stores cachent les dehors naturels
Sa pièce feutrée est illuminée par une pleine lune artificielle
Au crépuscule ,à l'abri derrière l'âtre
Une flambée mesquine:étincelle d'un feu coquin
Le petit bois mort ressuscite dans une dernière étreinte
Dans un dernier regain les braises s'éteignent 
Dans un crépitement qui vagit tel un nouveau né
Dans le corps de son armoire :le bellement des lainages
Sa petite laine égarée au dehors sous la griffe d'un froid de loup
Dans son foyer , c'est lui le phénix des bois
Le vert sapin décoré , en solitaire, redore à lui seul
Le blason d'une nature morte.






29/05/2009
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