tisseur de poèmes

Aime la lettre C qui est comme un anneau que l'on glisserait dans les autres lettres
Enroulées en parchemin
A celle dont le prénom commence par un C je dédie ce texte
Un texte qui raconte les choses dans l'ordre , jamais dans le 'des ordres'
Pour cette prose en noir , la lumière de ta lecture est un rebondissement
Entre ma banalité et l'univers
Un texte penché quand tu le liras pour faire tomber je ne sais pas quoi d'invisible
L'endroit que tu choisiras pour ce moment
Un arbre dans le champ de vision pour que l'oeil ne regarde pas à l'infini
Un texte que l'on aime à entendre plusieurs fois
Comme une rengaine
Comme s'il n'y avait plus de phrases armées prêtes à faire feu
Je n'aime pas quand cela re/tombe comme si on mourait deux fois
Du moment que tu m'exportes quelquechose de toi
Peu m'importe
Quand tu es à ma trousse , je sors le crayon pour t'écrire
Parce que c'est toujours évident dans ma tête sauf au moment où je me mets à parler
Alors je rédige comme si le texte était un cerveau dans lequel les pensées s'animent
Comme si je gardais le meilleur aux séparations
Pour élever la noblesse d'un objet précieux
Je me réjouis à l'avance , après avoir frappé d'un texte comme à la porte
Je sais que tu vas cédille
C renversé comme une tête de lecture optique
Des ah , des oh
Un u ouvert pour des a et o fermés
Alors mes lèvres seront là , ma bouche en forme de U
Comme deux bras qui veulent étreindre dans un baiser