tisseur de poèmes

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heures sombres

Heures sombres
Les interrogations vives qui me font dialoguer
Avec le temps et les langues
Heures sombres
Je quitte des yeux ton texte noir 
Pour aller chercher derrière l'ombre
Y trouver ton ombre elle
Heures sombres
Les mots se mettent à l'abri 
Un texte les longs moments passés à attendre
La fin d'une pluie de bombes
Heures sombres 
Tes cheveux noirs sur mon objectif 
Des phrases éparpillées 
Donner un coup de peigne 
Les dents de peigne des lignes 
Pour que tu sois plus présentable
Que cela n'ait pas l'air d'une rupture
Heures sombres
Chaque mot des mottes de terre 
Le poète y a planté ses graines
Donner un pot à chacune 
Heures sombres 
Tes pupilles qui traversent la nuit à tâtons
A chaque fois l'oeil est allé là puis là 
A la fin de la lecture que le blanc de ses yeux
Ne t'ayant pas trouvé , elle tourne le regard vers ciel intérieur
Comme pour y mieux chuchoter , profiter d'une intimité 
Mais tu n'es pas là
Alors ses yeux ne font plus qu'un dans un point 
A quoi bon en avoir deux 
Heures sombres 
Parce que tu as les mains sales
Heures sombres
Atteindre ses limites 
Les mots ne peuvent aller au-delà
Pas assez d'intelligence , de science 
Que des boules d'encre
Tourner la tête comme le soleil qui se couche
Entrer dans la nuit 
Heures sombres
Que devient mon écriture noire dans la tête du lecteur
La voit -il en couleur ?
Des pupilles qui se lisent ?
Parce que de la même couleur 
Une écriture bleue que pour les yeux bleus
Heures sombres
Qui ne font que dessiner
Cheveux , yeux , bouche ...
Mais le résultat final n'est que toi même 
Toi qui le lis tu mets un nom , une logique , un sens
Le poète ne fait que construire 
Le lecteur se raconte une histoire


18/07/2017
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