tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

il sait qu'il devra partir quand même

A matin ,matin et demi 
Coupable d'amour 
Il ouvre la fenêtre 
Il n'a pas encore le titre 
Des mots qui n'existent pas
Idées reçues du dehors
L'homme au port trait 
Une fenêtre ,un hublot sur le ciel bleu
Qui n'est que la mer
Les nuages blancs qui ne sont que l'écume des vagues
Un bateau qui tangue comme une voiture au démarrage 
Il s'attarde sur des moments inutiles
Comme s'il s'arrêtait pour réfléchir
L'activité usuelle tôt le matin en ville 
Tout se passe hors cadre 
Le cadre c'est son bateau 
Le cadre de bois qui entoure la plaque de verre 
La fenêtre 
Dialogue dans le silence
Rien ne lui répond 
Qu'un élément parmi les autres 
Sauf s'il venait à manquer
Il faudrait l'attendre 
Le matin ne pourrait pas commencer
Comme ses longues aubes qui n'en finissent plus
Jusqu'à la pointe du soleil
Ok "c'est réparé 
Qui sait peut-être un imprévu va arriver 
Bouleverser le rythme 
Mais serait ce encore un matin
Où rien que les premiers éléments ouvrent le jour
Il cherche la belle lieue 
Dans cette ban lieue maritime , mise au ban 
Rien qu'une ville marine et son port 
Le bruit des haubans qui ne sifflent pas
Pas de jolies femmes qui passent
L'homme au port trait 
Qui s'en va et dessine sur la mer son trait noir
Une mer rouge ,un ciel rouge 
Le trou d'un soleil comme une plaie 
Sa voile pansement 
Un jour pale
L'espoir qui revient au cours de la traversée
Tu n'as jamais été vraiment ici 
Ni ailleurs non plus
A matin , matin et demi 
L'autre demi ne se lève pas 
A t-elle une fenêtre ?
A t-elle un bateau ?
Coupable de ne pas aimer
De ne pas avoir à chercher 
Celle qui ne trouve pas 
Pour te laisser libre de voguer
Sans pied marin jusqu'où irais tu avec elle ?
Il sait qu'il doit partir quoiqu'il arrive 
A quoi sert de retarder !



14/11/2017
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