tisseur de poèmes

Un écrivain ne saurait mourir tout à fait Même quand il n'est plus là 
Il laisse quelque chose à la postérité Quand d'autres partent sans rien laisser
Lectures multiples Pas de voix qui fasse autoritéUn livre , un édifice de plusieurs âmes
Des pages comme des appartements en location
Les lignes sont des ombres qui nuancent les caractères 
Mais les miens t'aiment jusqu'à ce que tu me rejoignes
Un livre sans Dieu dans lequel le surhumain se dépasse
Laisse voir à nu sa chair 
L'être authentique qui se cache dans une transcendance lumineuse
Dans une immanence je construis des routes 
Je mets des petites pierres pour que tu retrouves mon chemin
Mais sache qu'à terme il n'y aura qu'un terrain vague
Où tout ce qui sera bâti ne sera retrouvé que de nous
Pas des chemins où tout se voit , s'entend
Une fresque murale Où les personnages veulent sortir du mur
Mais la mienne le dessin que tu rajouteras pour y entrer
Ou le personnage qui n'en est pas un Qui te fera entrer
Tu peux aussi chercher le mot code Le mot de passe 
Qui te fera passer de l'autre côté Un livre à tiroirs où celui qui est le plus vide
Est peut-être un plein en attente de toi
Le livre immortel Qui se sert de ses pages comme des ailes


Dehors le cinéma de la plage 
L'écran blanc d'écume se déplie
Au lever de soleil dans mon paletot 
Au coucher du soleil dans mon costard
Mes cheveux effarouchés par le vent 
Faire des gribouillis comme un enfant pour une chevelure
Un parfum s'attarde 
Je me retourne vers une fenêtre ouverte et son rideau de tulle qui s'envole 
Etait- ce vraiment un rideau ou l'habit d'une femme 
Une personne qui s'est jetée nue à l'eau 
Je n'en vois nulle part la trace physique
Une window -en anglais - devenue widow-veuve en anglais
J'ai malle" à la tête "
Aller nager à sa recherche 
Jusqu'à ce que le silence immortel 
M'interpelle de son corps