tisseur de poèmes

Donne le la

La mourre  ,jeu du nombre illusoire des doigts 

Je compte sur mes doigts les moments  de plaisir  

Toutes les dix fois ma main se fait caresse ,mes doigts prenants

Combien de fois m'en suis-je mordu les doigts de n'avoir rien fait de mes dix doigts

Juste me laisser conduire ,palper, effleurer 

Maintenant que tu touches du doigt  le but 

Je ne veux plus que tu me glisses entre les doigts

Je suis montrée du doigt 

Je ne suis plus caché derrière son petit doigt 

Le petit doigt en l'air ,signe d'affectation,

Je suis nommée et désignée

Il me fait un doigt de cour 

Nous sommes ainsi les deux doigts de la main

Mes deux yeux bien cernés de noir

Au doigt mouillé ,un signe approché vous

Ne mets pas tes doigts dans la bouche

Geste enfantin mais à la moindre peur 

Mes doigts s'accrochent  à ma lèvre inférieure 

Pour que ma bouche ouvre un cri 

Mes sourcils bien appuyés comme une marque au sol

Un regard tableau noir pour que tu lèves la main 

Moi ,je la connais sur le bout des doigts 

A deux doigts de la perdre ,la laisser abandonnée 

Alors qu'il te suffit d'un doigt donneur 

Le doigté d'un tourne page 

D'un livre do-yen de plaisirs japonais

Au doigt et à l'oeil ,tu suis toutes les lignes

Tu retombes dans l'enfance de la lecture

Les phalanges célestes de tes doigts 

Qui me font connaître ce qu'est la nuit 

Celle qui fait monter la gamme jusqu'au ut de poitrine 

Couverte  par le do de son partenaire 

Le do-do d'un coucher  ,le doigté sur la  partie-tion 

Pincer, presser , serrer avec ses doigts un instrument à cordes 

La mandoline d'un galant  ola qui fait sa cour auprès d'une belle au balcon la o

Ne te joues pas de moi , fais moi jouer dans ta cour