tisseur de poèmes

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La fin

L'absence est très présente
Elle se remarque et on en parle
On attend le mot d'excuse
Lorsqu'il ou elle revient
Le présent n'est pas indicatif 
Il est subjonctif :il faut
C'est le manque qui est imparfait
Pour ceux qui sont sans retour
Ils ont leur domicile fixe au " cimethier "
Car ici on ne trouve que les aujourd'huis
Les  "demains" sont  imprévisibles
Les " hiers "sont passés 
Mais là-haut où est l'intimité?
Comment s'y retrouver parmi toutes les générations?
Et puis dans l'au-delà ,c'est pour toujours
Ici bas ,chacun a sa vie quelque soit ses fins
Mais au ciel quel avenir?
Revenir sur terre ? 
Adhérer au Karma jusqu'à l'épreuve ultime
La perfection?
Ici la naissance est disparate
Là la mort est égale
On est tous sur un pied d'égalité
Ce sont nos actes passés qui ouvrent la porte d'une meilleure condition spirituelle
La fin est un accident
On veut prolonger la vie
Mais avant le début qui a le trac?
Qui s'angoisse d'arriver sur tel continent?
Dans telle famille , telle condition?
Et si nous étions des esprits qui attendaient
Leur départ sur terre
Une file d'attente dans laquelle chacun a son numéro
jour, mois , année
Alors la vraie démocratie sera quand tout le monde sera parti
Et qu'il faudra post-mortem recommencer à zéro
Avoir le mot de la fin car tout sera perpétuel
Changer les habitudes dans un outre tombe 
Sans faim , sans soif , sans rien de ce que l'on connait
Un monde dans lequel il n'existera plus de témoins
Mais un monde de révélation
Un monde sans "histoires"



14/06/2009
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