tisseur de poèmes

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La nuit d'une femme

J'étais certain qu'elle ne passerait plus l'âge venant
Quand cela ne commence jamais où cela finit
Un soir quand j'ai ouvert le double rideau de la nuit , 
Les deux cordons qui cintraient en forme de robe 
Tombés maintenant comme des nattes
La lune accrochée dans les branches d'un arbre
Arbre cyclope que j'appelais lunier
Recueillir quelques filaments , lambeaux de chair de lune
Qui flottaient comme des drapeaux 
Je sortais et ma marche se faisait d'abord à l'oreille
Pas pulsations lointaines coupés de tout 
Puis aidé par la lampe frontale des étoiles 
A l'angle d'un losange oculaire ,de ses cils pendillant 
Son humeur aqueuse miroitant , elle donnait sens au verbe anglais 
Dangle 
Elle semblait sortie d'un placard de chaussures et de robes pour sortir 
Je ne voyais que ses yeux mascaras 
Puis sa bouche quand elle abaissa son masque pour une bouffée d'air
Comme si le fait de fendre la bise du soir pour m'approcher d'elle
Voulait prendre une taffe de baiser
Nourrir le présent pour qu'il soit 
Etre une figure d'histoire 



31/08/2020
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