tisseur de poèmes

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La nuitée d'un navigateur

Dans le macrocosme céleste flotte un icerberg de lune
Les instruments de bord font le point sur une mer de nuit de la grande hune
Ame en escale,il cherche son port d'attache
Sous le chapiteau niche sa belle idéale et son panache
Le phare en état de veille attend le grand soir
Une dame de laque qui rayonne de moire
Le voyageur s'arrête et porte un regard sédentaire
Sous le toit d'une déesse tutélaire
Ses pupilles ont trouvé une tutrice de charme
Sous le soir lénifiant d'un velours parme
Son ombre gracile revêt sa robe d'étamine
Le soleil de minuit sonne les matines
Les cascatelles d'encens s'exhalent de la cassolette
Fard cosmique d'une vêture désuète
Fleur érubescente sans pétales de rayons
Tout son être embrase le perron
Sur les marches d'harmonie résonne son modèle
Son sonnet a enfin trouvé son asphodèle
Sa taille sableuse divague en flocons d'écume
Le rouleau de ses hanches estompe une vague d'amertume
A l'oeil rouge d'un flash lunaire
Couleur trompe-oeil d'un luminaire
La pensée marinière décrypte l'illusion vacataire
Les ombres chinoises sur les rives du batik
Brossent le tableautin de son odyssée fantastique 
Le ruisselet mêle aux mélodieux clapotements antalgiques
Leurs flots rugueux et frénétiques
Son doux parfum fleure une invitation autour d'un vers
Estampille d'une envolée amoureuse scripturaire
Luciole passagère retenue par le courant de ses caresses
Ballotté par les suaves dorlotements de ses vaguelettes en liesse
Le calice effleure chaque sépale opaline
Et forme avec sa corolle une union câline
Leurs enjambements lovés en couplet a cappella
Mettent fin à leur desiderata
Dans la chambre acoustique
Le voyageur et sa sirène extrême orientale forment un coeur polyphonique.







29/05/2009
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