tisseur de poèmes

Ce n'est pas un conte relevé ni un épigramme d'agneau ni un simulâcre d'opéra bouffe à blanchir.Le poète laisse exprimer sa langue d'aspic et tient à saisir le lecteur par son art cu-linaire d'un éperon du signe du coq sans être beurré de vin .Par un beau mois de maie , ce n'est pas toujours le premier mai et il faut mettre les bouchées doubles  et même tailler , tapisser :du pain sur la planche pour qui n'a pas peur de suer et peiner tout en se ménageant des plages de repos pour se rafraîchir à la fontaine ou au bassin.Néanmoins ne pas se glacer en laissant reposer et prendre une couverture du lit.Mais comment bien cuisiner ,telle est la question :pincer, piquer ,saigner,dépecer,charcuter, embrocher, ébouillanter.C'est fou ce que l'on déguste.Mais c'est aussi un champ de bataille comme lar-d-on en foire où l'on va luter, se battre à coup de bombe ,à coup de fusil et compter ses abattis au nombre de douilles à terre .On sait que tout va dé-raper, qu'on va prendre une gamelle ,que cela va barder.Un bon remède à tout cela :dresser à coup de fouet pour finir par une bonne accolade, soyons diplomate et ne tombons pas dans l'extrême en se mortifiant :c'est assez gratiné comme cela.Ma cuisine sort de l'ordinaire et avec quelques pistoles en poche ,partir à la mer retrouver les repères appareillés des écumeurs de marmite gueulards et leurs chansons paillardes ,aller pêcher au faux filet sur le rocher, à la neige et blondir sous le soleil , chez la paysanne en robe des champs dans le vert pré.Par le menu pourquoi non plus aller se détendre dans un canapé et se faire masser ,jouer de la musique :sifflets , piano , batterie , mandoline, guitare cocotte ,danser le rondeau sur des airs amourettes en compagnie de galantine,faire du sport :roulade ,dégraisser ce qui est trop enrobé ,boursicoter an achetant du cac (cuillère à café)40 mais ne pas flamber toute sa mise et se retrouver comme deux ronds de flan.Toute frivolité n'est pas interdite , loin s'en faut:s'habiller d'une mousseline pour être suprême royal comme une vraie reine à matignon.Un fruit déguisé qui sent la cocotte pour masquer les relents.Dans une cuisine on faitout ,pas besoin de frotter une casserole pour faire sortir le génie.On ne pose pas de lapin dans une cuisine on le fait revenir et quand le cuistot parfume son plat d'esprits et d' essences aromatiques ,c'est que la mess est dite.

Morceau choisi de vocabulaire culinaire car trop vaste pour une composition intégrale, ce n'est pas du Mozart juste une modeste prestation de votre serviteur.