tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

la sirène et le capitaine

Il fallait  un ouragan pour faire claquer  la porte 

Il fallait qu'il pleuve pour rester chez soi

Mes paroles naufragères  ne pouvaient  qu'échouer auprès d'une sirène

Il  lui fallait une langue pour inventer une autre peau , celle d'un corps sexuel

Sous le drap peau blanc d'un lit  bleu comme la mer , rouge comme le corail 

Un banc de sable  parce qu'il en avait la même couleur  échoué là dans un parc

Un banc semblable  à ceux sur lesquels  s'assoient  les amoureux qui vont se bécoter 

Un vent dans les feuilles qui s'apprête  à tourner un film sur la mer

Un vent  qui soulève une grande vague de feuilles et emporte les amoureux

Sur les feuilles mouillées par la pluie  glisse une histoire 

Celle d'un coquillage qui chuchotait à l'oreille  d'un capitaine.



30/10/2012
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