tisseur de poèmes

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Le concert


Les guitares vont sonner 
Les cordes ont été tirées
Les nuages nous couvent un orage
Les flashs déclinés d'un choeur déchiré
Car quand d'un confinement se finir 
La Terre est n'a jamais cessé de se porter en tournée
Et puis ce jour venu , les confinés ,ceux des confins d'un monde protectionniste
On n'entend plus la tempête mais la trompette
Le vent d'un boeuf de jazz ,les confettis des gouttes de pluie
Pour la peine elle est arrivée en Ford Taunus
Ford-gué d'une ruelle de pluie et le tonus de sa fraicheur qu'elle a traversé
Dans sa façade végétale ,long cheveux descendant sur sa robe à fleurs
Et la tige de ses chaussures à talons
Printemps comme une coiffe indienne
Entre l'écart d'un rideau tiré et l'inouï
Ecarquiller ses paupières souples comme des stores
Les dessins d'ombre qui s'invitent sur la matière des rideaux ou sur le mur
Le regard d'un soleil sur les objets
Ce n'est plus l'évocation d'une curiosité
Mais la satisfaction d'une découverte
Elle plonge dans le vide retenu par la vie apesanteur
Elle avait pourtant de l'imagination ,l'inouï devrait déjà y être inclus 
Des yeux inconnus qui la regardaient ,elle ne disait rien 
C'était voir sans être vraiment vu , un trompe l'oeil
Mais là aujourd'hui sur la scène ,ce regard auquel on ne s'attendait plus
Le swing d'un soul ,la virgule d'un cheveu sur l'écran 
Ce qu'elle cachait à la lumière de la lune sous les draps 
Le virtuel 
Elle a posé son sac ado ,ouvert ses yeux de vieil enfant à force d'attendre
Au bord de la mer les couteaux étaient même prêts à ouvrir les huitres
La fin d'un temps Alien 
Elle avait repris son prénom Aline



22/05/2021
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