tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

le gueulard

Il joue les durs parce qu'il en veut 

Blessé dans son enfance ,il fait payer aux autres ce qu'il a souffert

Les autres trop mous pour protester parce qu'ils sont veules

Quand il crâne ,son image n'évoque jamais les vanités

Il fait le fendant mais comme cadeau il ne s'est pas fendu

Quand il regarde les autres , il ne les voit que comme miroir de lui même

Il ramène tout à lui car il a oublié que nous sommes égaux

Vaste paon du ciel ,il gave son mhauteur

Le m'as-tu-vu au-dessus des nuages se rengorge au soleil

Il veut tout de suite tout ce qui lui plaît comme un enfant gâté 

Il se manifeste en braillant son orgueil aveugle

L'attention qu'on lui prête nourrit ses criailleries

Plein de morgue ,il en oublie la précarité de l'existence

Il est gourmé mais les autres dégustent

Bien qu'il se loue ,ils ont envie de le jeter à la bail

De son air suffisant , en voilà assez

Fat sans bémol , sa démarche gyrophare n'a pas la cupidité d'un pas

Sa démesure n'est qu'un gâchis dans l'excès

Affairé dans l'urgence ,il déblaye tout ce qu'il n'a pas pour affirmer son être et son espace

Il file droit comme le droit fil perpendiculaire ,sans regarder sur les côtés 

A livrer bataille ,l'herbe ne pousse plus sauf livraie militaire 

C'est le narsix d'une guerre des six jours au travail

Il se sent sûr , se flatte d'une immunité sans faille

Il en va de son  rire sarcastique comme cri de guerre 

Il fait la roue mais pour les autres la roue ne tourne pas

C'est une contre façon de faire ,asociale

Il n'est que le soufflé d'un train,un accordéon qui n'est pas dans une musette

 

 



11/02/2011
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