tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

le jardin

Ce n'est pas parce qu'il ne se passe rien 

Dans le jardin , tu serais assise sur le banc du fond 

Comme autrefois dans le bus de l'école, l'autocar d'une excursion  avec tes copains 

Il fait trop frais être deux hors

L'humidité ambiante te garde pourtant fraîche comme une rose

La timidité automnale t'empêche  de sortir ,de t'ouvrir au monde 

Recluse dans ta chambre ,tes cheveux allongés

Le long de ton corps les bras morts  , tu attendrais le riverain

Tes bras levés comme le corps de pompe  d'une fontaine

Amène l'eau d'un amour souterrain

L'afflux de sang qui réveille un désir 

Le plaisir désaltérant de ton eau fraîche sur ses lèvres

Sans question , le rapprochement d'une chaleur  humaine manquée

D'un manque de temps qui t'aurait oubliée ,indésirable ?

Gestes naturels d'un besoin enlacés comme les rideaux qui se ferment pour une ambiance feutrée

La  lumière nous éteint pour rentrer dans un rêve 

Ils allument leurs peaux ,leurs yeux brillent comme des ampoules 

Le courant passe , l'eau frémissante

Caresses ricochets ,cailloux , bijoux

Les bras pendus à son cou

Toi le médaillon sur son coeur

Sur le balcon les fleurs d'hiver

Laissons les hiberner leurs sentiments 

Ils lèvent le scellé de leur corps  

Ouvrent  la virginité du moment 

Comme les premiers pas dans la neige 

Dormance d'un bois dormant 

Romance , fagots autour d'un feu

Rideaux fermés  comme leurs bras  

Chaleur intime 

Dans la fenêtre , ils  revoient comment ils se sont faire l'amour    

Quand ils ouvrent la fenêtre ,c'est comme s'ils donnaient le signal de départ du printemps

Tu viens ,on va dans le jardin

Je n'avais cueilli que la dernière fleur du jardin  et l'avait hébergée 

J'ai cru que j'avais aimé une femme.



17/10/2012
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