Le retraité
Une figure en retraite effacée
En contrechamp de bataille
Il compte à rebours son amour concassé
Ses rides sont devenues des lignes de faille
Il n'est plus qu'un presqu'île
Un presque rien sans elle
Sur l'isthme de la piste ,il s'envole contraint de ses propres ailes
Il n'est plus que le monologue d'une pièce à pile
Sous sa face cachée d'un crêpe noir de la Chandeleur
Le spectacle désordonné d'une poussiéreuse candeur
Cupidon n'est plus qu'un diseur de mésaventure
Mais grâce à un point d'orgue , le souvenir perdure
Le reflet appelle sur les ondes le réfléchi
Pour un ricochet allegro presto inédit
L'éternel retour extasié vers un âge d'or
L'envers d'un décor
Ses cils et sourcils jouent en contrebasse
Pour celle en naguère lasse
Dans son recueillement introverti
Son coeur médite une prière extravertie.
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