tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Le temps qui court de midi à minuit

Je suis du minuit ,tu es du midi
Moi au pays de la lune et des étoiles,
Toi au pays du soleil
A l'ombre de la nuit ,à l'ombre du soleil
Notre part commune pour se retrouver 
Toi au pays des cigales, moi au pays des lucioles
Une note noire comme l'écriture,
une note blanche comme la lumière sous la clef de sol d'un regard 
Qui n'a pas rêver de découvrir un passage secret à travers le mur 
Profiter deux fois d'un lever de soleil ,l'un sur l'ailleurs 
L'autre quand je me lève le matin,
profiter de deux journées comme un temps continu
Dormir quand toi tu es au zénith , c'est bien triste 
Et si on allait au soleil de minuit 
Tu aurais ton soleil et mon mon minuit
Je demanderais à la demi lune , 
celle d'un rapporteur sur l'horizon d'une ligne , 
d'arrondir les angles pour avoir aussi la permission de midi
Ce midi méditerranéen et le mouvement de ses vagues
On dirait des animaux marins qui montrent leurs dos ronds 
Qui ne prennent jamais leurs respirations
J'y vois aussi des amoureux qui bougent sous les draps 
Les vagues comme des battements de coeur 
J' entends le tien comme comme un train qui approche 
Trempé de sueur , de fièvre amoureuse 
Comme si en étant en toi je t'éloignais de la plage 
Pour toujours y rester
L'écume comme une langue blanche d'avoir donné trop de baisers
Une pieuvre qui aurait trop enlacé , laisse derrière elle l'encre 
Pour écrire ce poème
Des coquillages qui racontent notre histoire
Quand les lettres sont effacées par la mer 
Des coquillages qui survivent au passé 
Parce que le présent de sable n'est qu'éphémère 
Des filets pour retenir d'une chute comme dans un numéro d'
Acrobatie
Des poissons en forme d'yeux 
Des grains de sable en roulement à billes
Comme s'il fallait circuler 
Une mer amère quand la plage est nue
J'aime à revoir alors les mouvements ondulatoires de l'eau
Cette mer houleuse qui ne serait pas sans toi
Cette ondulation qui rame en pleine mer 
Un plaisir comme bateau de plaisance 
Un hors bord 
Loin de ce bord de mer , 
De cette bande de sable 
Comme les lattes d'un tableau 
Ne pas y voir 
Mais ressentir la jouissance
Midi le pas pesant 
Chaque pas d'équilibre 
Comme la balance de la justice 
Faire un tour de ronde 
Pour voir minuit et midi sont bien tombés partout 
Je suis de nul part 
Quand il n'y a pas d'elle
Elle ne savait plus où aller 
Alors de nos bras enlacés comme des ailes 
Et nos paupières se ferment comme des volets 



04/10/2021
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