tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Lire, c'est boire du café

De préférence un peu fort pour tenir la route
Jusqu'au bout du texte
Comprendre ce qui se déroule sur le front
Au mouvement de ses rides lorsqu'il écrit
Comme les traces d'eau laissées sur le sable quand la mer se retire
Lorsqu'il est lisse , c'est que la mer s'est retirée depuis longtemps
Il aime à parler à la première personne
Personne étant du féminin
Il parle alors à la première dame
Dans son bicoque : bateau pour deux
Sur les eaux remontées pour une histoire
Une eau de scène comme un décor
Pour échapper à l'évidence
Oublier l'espace proportionné
Pour une histoire sans mesure
Surtout pas celle d'une mensuration
C'est sa temps dance à lui
Il se déploie en accordéon
Passionné ,il le montre
En lisant tout , en voyant tout, en entendant tout
D'elle
Chaque geste , son , parole doit trouver sa justification
Ne pas toucher pour toucher
Parce que cela fait du bruit en appuyant
Avec elle , c'est un effet de resserrement
Il s'intéresse au bruit insignifiant
Laissé généralement à sa solitude
Les mots vont dans toutes les directions
Mais son secrétaire de direction fait office de chef d'orchestre
Et puis s'il advenait une panne d'écriture
Elle se propose pour terminer sa phrase
La lecture c'est ce qui reste quand tout s'effondre
Mais sa lecture à lui n'en finit pas de finir



16/10/2013
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