tisseur de poèmes

Regarder l'avion qui passe 

Pour une place près du hublot

Regarder le train qui passe 

Pour une place  près de la fenêtre

Automne de ta vie  , les couleurs de l'été se sont jetées dans le fleuve des feuilles mortes

Ta peau d'hiver blanche est retournée à sa source  d'éVian

L'Ecume des jours si courts  mais la nuit te rend encore noire

S'évanouir dans la nature  , celle des gelées ,du givre , de la neige

En-jouet , jeu d'intérieur  car tu ne peux plus sortir de peur d'attraper froid

Attacher  un mot à une fleur 

Comme une affiche aux bandelettes d'adresses

Prends une  pétale ,  mon "corpsordonné" 

Mélancolique  comme une scène bucolique

Buc  une ouverture lippue  comme buccal   sur un voyage intérieur

Dans le brouillard , les arbres solitaires

Dans l'obscurité  mes yeux sans rien au bout

Tu as toujours quelque chose d'avance, le chemin est long et usé 

Chercher la Suisse , un terrain neutre  où trouver refuge 

Exempté de batailles  ,  la gu-erre   te cerne 

Le haut de tes lèvres comme un oiseau  qui s'envole 

Pour laisser sortir une nuée de mots 

Quand il  se  pose sur l'autre lèvre  pour un baiser sans mot

Le train qui grince sur les rails 

Comme un violon sur lequel on jouerait mal

Deux rails un instrument à deux cordes  

Une émotion : partir

Une technique   : une machine 

Les soufflets sont les joueurs d'accordéon  

Une musique populaire à chaque traversée de wagons 

Le bruit des roues  sur les rails   comme une paire de maracas

Scande le rythme du voyage

Faire vivre la musique dans le présent 

On ne sait jamais comment elle était jouée dans le passé

Entrer et sortir dans le hall d'une gare 

Comme dans une salle  de  concert 

Mais pas de pas perdus mais conduits auditif

Arrive près d'une fontaine qui goutte c'est le printemps 

Parler encore plus fort qu'avant 

Pour être sûr  que ta voix reste encore vivante

Et continue de se faire entendre 

Lu see in the sky 

Prend place  près du hublot  

Pour voir la vague  qui agite son mouchoir blanc