tisseur de poèmes

Je t'appellerais Lucie ditée
Ce que tu peux porter de mots dits 
Je ne voudrais pas prendre de chemin détourné 
Sortir de ta route , te trahir
Mais te regarder ne me dit plus qui je suis 
Mon acte de naissance c'est l'âge du mot que je suis en train d'écrire
Mais voilà déjà que tu rêves d'un autre monde
Je ne pense pas printemps parce que c'est la saison
Les pensées n'en ont pas
Tu divagues parce que tu as perdu ta saison propre
Un mot amène quelque chose à être
Mais la vague qui amène à la lisière
Aucune chose ,là manque le mot 
Ce qui est approprié et pertinent échappent 
Ce n'est pas parce que cela vient de la mer que c'est marin
Flotte mais n'est pas bateau
Vole mais n'est pas oiseau
Peut-être importe trop de penser 
Impose 
Alors penchée tu te rapproches plus près de moi
Pour encore me voir au fur et à mesure que je m'éloigne
Sur la pierre froide d'une ouverture sans fenêtres
Murs nus d'une maison de pierre abandonnée
Ma lettre posée sur la froideur de la pierre se confond en couleur
Avec cette dernière
Le soleil réchauffe le temps d'une lecture 
Fondation de feuille , bâti de pierre de mots
Où plus personne n'habitera 
Ma lettre