tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Lumière

La porte entrouverte
Laisse entrer une lumière pure et simple
Ou une lumière qui se porte sur toi 
Ou sur l'autre derrière la porte 
Dans ta pièce sombre tu fais le doute
Pourquoi ne pas laisser la lumière envahir sans zone d'ombre ?
Un on ne sait jamais peut se tromper
Un doute comme des colonnes qui supportent
Les baleines d'un parapluie de peur que le ciel ne tombe
Dans cette chambre où il , où "sir" comme en anglais
Prenait le sens intime de SiRR comme en langue soufie
Si tu y trouvais autre chose 
A quoi servirait ce que tu regardes 
Il n'aurait plus ce sens premier 
Peur que la lumière ne transforme
Il n'existe rien 
Tout ne fait que passer 
Dans ce monde éphémère 
Et la lumière qui effacerait en aveuglant
Alors tu vis dans l'illusion
Dans la vacuité de la neige fume la vapeur d'une bouilloire
Le sachet de thé comme une barque amarrée à la tasse 
Retrouver le pays 
car au bord de l'eau j'imagine la traversée 
Dans les fentes des murs persifle le vent
Elle est venue en même temps que moi sur la toile  
Comment pouvais je regarder au loin ?
J'ai été pris dans le regard du moment
Mais je ne peux plus l'effacer de mes pupilles
Même les yeux fermés elle revient agir autrement 
Pensant que c'est un rêve ;les yeux mis- clos elle croit 
Que le jour se lève 
Le cerveau anticipe le regard et le fait apparaître 
Le vent a soufflé et porté mes yeux vers toi
Tes lunettes ont réfléchi ton regard
-Tu m'as vu ,est-ce que je serais un demain?
Déjà regardé serais je encore un autre regard
Perdre la virginité d'une vue dans un entre vue 
Enceinte d'un regard
La femme a la peau transparente ,plus nue que l'homme
Impudeur , désir de l'autre
Pas besoin de fermer les yeux 
Je me souviens très exactement
Le temps a beau avoir tes cheveux blond , noir ou brun
Tu as toujours la peau basanée 
L'automne est printanier
La même parole qui tâtonne ,se cherche , se repent
Se cogne à un mur invisible
Devant le mur blanc ,la tête légèrement baissée
Qu'ai je fait? Mur des lamentations
Mais le petit texte comme une prière
Gagne par une haute fenêtre le bleu comme une ronde de la nuit
J'exhume des souvenirs dormants
Je magnifie un texte comme pour te sauver toi
De la poussière du temps 
Le texte est conscient de ce qu'il est chargé 
Besoin que de le revisiter 
Tout n'est pas dans le texte
C'est ce que tu vas faire de cela
Maintenant
Trouver un soi un chemin pas une fin 
Le texte n'a pas fini de parler 
Ni mon regard fini d'écrire
Si je t'avais cherché comment serait mon regard
Sachant qu'il s'est posé tant yeux sur toi
Lequels auront deux points 
Le mien n'a eu qu'un point et des lignes de mire
La virgule est le vent qui souffle 
Les guillemets de grands oiseaux 
Faire de la toile un voile , v comme guillemet
Comment effacer un regard 
Face pile ?
Tandis que les épaves peignent le sable à l'ancienne
Ton visage pendulaire sonne toutes nos heures ensemble



26/10/2020
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