tisseur de poèmes

Toi qui n'est plus femme au foyer 

Comment peux-tu trouver ton bellâtre ?

Tu rapportes les conversations 

Comme si elles étaient empruntées

Tu m'es devenue très chère par ces temps de crise 

Histoire de faire des économies 

J'épargne les bons côtés 

Je ne souhaite plus me souvenir de mes nuits passées avec toi

Au rang d'une mémoire ,d'un souvenir commémoré car je n'ai plus de nuit accompagnée

Un univers pourtant toujours en mouvement ,une étoile vit et meurt ,

Les phases de la lune, le soleil tourne autour de la terre 

Alors pourquoi gaspiller une nuit en sommeil

Une nuit à sensations où  mes rêves croient  

Un Dieu invisible qui exauce mon imaginaire

Trop vrai je ne fais qu'un avec la séquence rêvée

Le temps s'écoule et mon réveil se retrouve abasourdi beaucoup plus tard

Secondes , minutes ,heures  investies dans un château de sable 

Celui du marchand de sable avant de dormir 

Sur la photo tu viens de te coucher,

Tu viens de te réveiller 

Tu as le sourire et ton tee shirt s'ouvre sur un tunnel

Une traversée entre deux collines

Une bifurcation qui s'arrête à droite ,

Ta jambe est repliée comme un montagne

Une route à impasse sur ta jambe gauche

On ne voit plus ton pied

Comme si la ballade ne devait pas te quitter 

Rester près de toi et te faire voyager

Toujours plus haut  au point de quitter ton corps 

Ne faire plus qu'un avec la pensée 

Cette pensée qui a toujours besoin de se matérialiser 

Pour devenir un art  à regarder, à toucher

Ce que j'exprime a besoin d'une émotion 

Rougeur, grimace, pleur 

Comme si mes paroles étaient des pinceaux sur ton visage

Ce que j'exprime a un ton , une intonation

La tonalité d'une couleur 

Onze comme zone  torride

Le lido qui a besoin d'un bis

Ne plus être ta photo en noir et blanc 

Mais l'impulsion de vie  d'une nuit "passé" à une réalité présente 

Faire l'amour à un être de chair