tisseur de poèmes

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Mademoiselle volt

Mais il faut que tu cours , tu marches, tu sautes 

Comme les enfants qui sautillent  , s'agitent   

Que tu n'aies rien à perdre  , pour ne pas t'arrêter  pour le ramasser 

Comme le vent qui souffle  , balaye  , emporte 

Tu meurs  d'ennuis  quand tout est stable ,   quelconque  

Comme si tu marchais  sur un tapis  roulant sans jamais entendre le bruit de tes pas 

Comme les films d'autrefois vendus  au mètre , kilomètre ,  loin , très loin 

Tu es comme le temps qui s'écoule 

Même un souvenir c'est quelque chose de passé 

La mémoire te  freine parce qu'il te faut te rappeler  

Alors que tu veux que tout soit neuf , créatif  

Comme si hier était obsolète 

Comme si demain était désuet  pour  après demain 

Toujours être au courant  , toujours rester allumée 

Entrer  dans toutes les pénombres , dans toutes les ombres  , dans le noir

Comme en attente d'une innovation  parce qu'il n'y a rien  , parce qu'on peut  tout imaginer 

Alors quand tu t'en vas  ,c'est nous qui sommes dans le noir , brûlé d'un désir  , 

Dévasté car aucune larme  ne pourra jamais rien  faire repousser 

Avec toi , il n'y a plus de cinémas 

Le réel n'est plus vrai  car il reste , se touche 

Un parfum qui s'évapore  , se dilue  

Sur ton chemin  comme un amour passionné  

Tant  de caresses , de baisers  , un amour fou  , toujours dans l'action 

Mais après  pas le temps d'un câlin 

Tu es déjà repartie   

Saisir au vol la voleuse  

Qui avance avance 

Je suis en retard   , dépassé  

Mais quand on commence à vieillir   

C'est à ce moment que l'on apprécie  ce que tu es 

Parce que la jeunesse  ,c'est tout feu tout flamme  

Mais avec du recul , je fais des pas en arrière 

Je m'éloigne  de toi 

Pas de retournement  de toi : volt face 

Désinvolte face à ma retenue 



14/07/2012
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