tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

matin d'une nuit

Livre dort 
Surface de l'effleureurement d'une main fantasmée
Dans ses yeux renversés , la lueur créatrice d'images et de rêveries
D'une main réelle entre hier et demain
On ne peut étudier que ce que l'on a d'abord rêvé 
Le flamboiement n'est que le songe d'une illusion 
Jusqu'à ce qu'il brûle 
Dans le lit aux coins reculés éloigne de la profondeur 
Et du silence nécessaire à l'éclosion 
Cette nuit aux auréoles blanches comme le négatif d'un film
Tomber dans l' auréole d'un drap jusqu'au feu intérieur 
Que les caresses intimes attisent en continu
Dans l'ombre d'une nuit le corps retrouvé
Sa bouche s'est tue 
Seule sa pensée est encore vivante 
De par ses yeux éteints 
Mes mains de braise désireuse de toucher encore
Comme si je lisais dans son sommeil
J'ai perdu mon demain
Je ne grandirais plus
Je me suis mis alors à écrire
Une écriture serrée 
Une écriture de fortune 
Contre mauvaise fortune , bon coeur 
Au petit matin 
Le drapeau blanc d'une page
Se rendre 
Elle s'est rendue quelque part 
Dans la chambre flotte le drap peau hissé de son odeur 

 



29/12/2019
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