tisseur de poèmes

Comme si elle conservait ses rêves d'enfant.Elle était toujours en partance pour des voyages imaginaires , extraordinaires.Il y  avait dans ses yeux une flamme particulière qui vacille au moindre vent de parole mais qui ne s'éteint jamais.Que le ciel soit bas ,le soleil parcimonieux ou la température décourageante ,cette flamme réchauffait le coeur.

Mais elle était aussi une barrière derrière laquelle tant  de choses secrètes .Il ne fallait pas la franchir car on s'y serait brûler.Mais les yeux de l'autre étaient trop hypnotisé sur cette lumière pour y voir le côté sombre.Une façon pour elle de s'isoler.

Elle vivait dans un double monde.L'un partageable pour amuser et intéresser,l'autre enfoui.Les mots servaient tantôt à être socialisable tout en servant à cacher ce qu'il ne fallait pas dire.Elle se racontait une autre histoire mais parlait pour se taire.Taire son histoire cryptée .Pas vraiment car une crypte se visite même pour quelques personnes autorisées.C'est juste parce que cela fait peur  pour descendre.Alors tes yeux sont la flamme du souvenir , la flamme d'un cierge de prière  pas la lampe  pour  se rendre dans la crypte? 

Il éprouve une étrangeté qu'il a lui même provoqué et qu'il t'attribue .Il voit que tu  es transparente  mais il n'arrive pas à atteindre l'inexprimable, comme un animal se terre trop loin pour être attraper .Rien de ce que tu dis n'est entendu , les mots sont déformés.Le réel était flou  et  il s'arrangeait avec sa mémoire de ce qu'il avait lu ou entendu parler et  de ce qu'il pensait pour construire un personnage.

Tu mettais en scène ce que tu ne pouvais pas dire  mais sans connaître le script ,il jouait bêtement , avec maladresse .Mais que faire d'autre  que le diriger ?Il aurait été incapable d'entendre !.Elle tirait sa singularité dans des histoires plurielles  sans jamais être déterminant  : toujours un ou une.Le plus clair de son temps  , du côté de la flamme  comme pour enflammer l'autre qui  aurait déclaré alors sa flamme .

La mine sombre ,il part mais elle sait les mots qu'il a prononcé sans les entendre .Ce n'est pas la reconstitution de ce qui s'est passé , qu'il va raconter aux autres  , mais sa représentation.Ni la véritable histoire mais la vérité de quelqu'un  qui se souvient ,une vérité vécue  pas historique , celle de la rencontre .Mais dieu sait ce qu'elle a fait de ce qu'il avait fait d'elle .