tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Ne m'oublie pas

Les bêtes à cornes de l'Afrique sont mortes

Un vieil homme courbé en deux pousse ce qui lui reste de vie

Une femme ploie sous le baluchon de ce qui lui reste :matelas ,ustensiles de cuisine

Un homme porte quelques sacs de farine ,son ventre plie de faim

Les enfants suivent leurs parents sans pleurer

Sur la longue piste défoncée de sable ocre ,les empreintes fléchies sous le poids de la fatalité restent 

Le sable s'est envolé comme un espoir 

Ecrasés sous un soleil de plomb ,leurs langues fuient vers quelques gouttes de "pluits"

Sous les rayons charbons ardents ,les portefaix  avancent mécaniquement 

Les vestiges de ce qui fut autrefois des chameaux dressent encore leurs bosses 

Qui ne sont que les monticules où sont enterrés les plus jeunes

Pendant leur longue traversée du désert, ils quittent un cauchemar 

En fin de course ,ils se réveillent dans un autre enfer

Un camp de réfugiés aux conditions à peine meilleures que celles de leur lieu de départ

Ils dorment à même le sol  ou sous un arbre ou sous des huttes de branches sans eau ,sans sanitaires

Des peuples qui quittent leurs pays  pour des raisons climatiques,politiques 

Un affluent de réfugiés qui cherchent un eldeau radeau 

Nous qui sommes end'été sous un mauvais temps 



15/08/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres