tisseur de poèmes

Le jour a son ombre
Si incomplet devrait être ajourné
La nuit doit avoir ses lumières
Les lumières de la nuit permettent aux ombres de s'échapper
Le complot de la page blanche qui fait tomber l'encre
L'encre d'un roman fleuve 
Dans le creux de sa main le poète va boire
Une poésie noire tel un roman policier 
Pendant ce temps 
Store baissé pour se protéger du soleil
Store pointilliste 
Des points pour ne rien laisser entrer du dehors
Une histoire intérieure pendant le trajet dans le silence
Tes yeux balancent en bas à gauche
Les miens en haut à droite 
A chacun le balancier de son temps
Rien que le bruit du train
Tu es dans ton train de nuit ,passagers fantômes 
Toi qui es fermée tu deviens le sujet de ma poésie
Ma page blanche a tant à dire sur toi
Comme si aveugle elle comprenait très bien ce que l'on ne voit pas
Une page comme une lettre d'accompagnement
Entre dans ton espace comme si elle se rendait auprès de tel mètre
Le vrai maître ,c'est le silence
Celui qui garde le secret 
Ma main ne fait qu'écrire dans le noir
Tu garde tes secrets
Un texte dans un rectangle de papier aux quatre tours d'angle
Je ne sais qui tu es
Nom dit , ton prénom est prédit 
Rien qu'avant le dire
Comme le poète peut aussi ne rien savoir en retour 
De ce qu'il a dit