tisseur de poèmes

Rouler dans une flaque de couleurs qui éclabousse de lumières ?
Retrouver les ambiances ?
Une humanité noyée dans un fond sonore se révèle 
Quand le silence s'installe ?
Evoluer plus vite que le goût officiel ?
Art vient quand le reste s'en est allé 
Mais quand il passe 
Un tour de passe /passe 
Comme sur un passage clouté  
Sur l'autre trottoir 
Il est pourtant une rés/urgence  
Il a des espoirs , des peurs , des chagrins , rêves 
Comme chacun d'entre nous 
Pourtant à sa rencontre insolite 
Est -il de ce monde ?
Il n'est pour personne 
Sans territoire hors du monde donc
Il est en ex /ils au milieu des hommes 
Il pousse un qu' a dit 
On en dit , on en pense 
Mais vous vous êtes seul dans votre maison 
Vous déambulez entre quatre murs 
Vous êtes comme lui à abri des regards , des pensées 
Quand vous sortez vous faites comme les autres 
Noyés dans la masse 
Mais lui est différent de par sa tenue , son caddie (sa valise roulante )
En voyage d'un quartier à l'autre 
Il fait sa course du rom 
Nomade des rues  
Sortir tous les jours qui lui chantent 
Un chant de sirène ?
Lui qui est retrait d'argent dans la grisaille
Bâton pèlerin batte ses pas
Sans pèlerine sans cap
Il ne sait plus rien des mondes qui l'entourent
Des pas comme ras mais c'est le p de pied 
Quand il erre il ne sait pas où il va alors ses pieds signalent sa présence
A l'horizontal (debout) ,à la verticale (endormi)
Longueur et largeur des rues
Profondeur de l'espace 
Les gens de rue font comme s'ils ne l'avaient pas vu 
Le vent le peigne , essuie la pluie comme des balais d'essuie-glace
Quand une pièce tombe dans ses mains ou son obole
Le bruit d'une parole
Quand il pleut il se prend une bonne trempe 
La pluie pleure pour lui qui reste digne
Nomade des rues