tisseur de poèmes

Je t'aime d'amour , moi non plus

C'est trop tard , tu es déjà parti 

Nous avions encore tellement à exprimer  

Que tout de nous est souvenir douloureux  

Que tout est manque  car je ne peux le remplacer   sans te voir  

Je ne peux plus tenir ta main 

Ma main se tient en prières  seule devant  la flamme d'une bougie  

Une lueur  qui t'écoute et  s'agite   à chacune de mes paroles 

Comme pour me  donner encore un signe de ta présence 

Mon destin n'est plus qu'un coeur solitaire sur une autre route 

Combien d'années vont s'écouler  avant de te retrouver là haut 

Les femmes ont une durée de vie tellement  plus longue

Mon coeur blessé   laisse  quelques gouttes de  rubis    sur le sol meuble  de ton cimetière 

Tandis que je m'éloigne  tu me traverses d'un frisson

Mes bras aimeraient  se tendre pour que  tu puisses me rattraper  dans le ciel 

Qu'avec l'élan de  ma mémoire je puisse atteindre  tes lèvres

Besoin d'espoir  pour les demains  , les mains mortes 

Besoin d'amour pour survivre  dans notre chambre  sous le regard de la nuit insomniaque 

Le cauchemar  d'une  porte qui reste fermée  sur une cuisine allumée  d'un éventuel retour  

Je m'accroche  à ta photo  placée dans  les pièces qui restent notre chez nous 

Mon regard pendu  aux pensées , aux songes , aux rêves de toi 

Fais moi juste  un  petit  signe réconfortant    comme un drap froissé  de ton passage  à côté de mon oreiller 

Le vent d'une caresse coquine  sous les draps 

Sans toi , je ne suis plus  qu'un regard d'eau  ,de pluie  

Où est le regard braise  d'une entre de cheminée 

Qui viendra me sécher  de chauds baisers  ,d'ardentes caresses 

Tu n'es plus que feu mon compagnon qui s'est  éteint