tisseur de poèmes

Outouïe sort de l'ordi/naire
Au pied de ta lettre , je regarde le corps de texte
Comme à genoux à tes pieds , ma dés/armante scincérité
Pour que tu ne marches pas sur une rail le long de la voie ferrée
Désarmer tes réactions tout cela parce que tu as cru que
Parce que comme souvent pendant mes vacances , j'ai trouvé des ressemblances
Oui le monde est petit ,nous avons des sosies ailleurs
Ailleurs dans l'intériorité , tu relances les dés en permanence
La fiction donne au réel une dimension qui lui manque
Tu essaies autant que possible d'aller dans des lieux communs
Tu y prends des clichés
Mais non , c'est trop comme chez moi
Et voilà tu entres dans l'exotisme , la description : la fiction ,quoi
Tu ne peux rester dans le réel
Une circulation infinie nous relie les uns aux autres
Par le portable , par internet , à la télévision , à la radio , les voyages , les échanges,
Les petits commerces en bas de chez toi : la mondialisation
Tu t'appropries l'image de
Pour en faire la préfiguration d'un à venir
Où est elle ? Elle arrive ,elle me suit
Tu me suis , tu me comprends
Tu interprètes sans bénéficier des garanties procurées par
L'expérimentation et la mathématisation
Comme l'économie, la linguistique : sciences humaines
Le réel n'a pas de cadre
Mais comme tu es dans une autre réalité
Celle- là tu la saisis dans ton numérique , ton appareil classique
Comme si tu ne voulais plus confondre quand tu reviens
Tes voyages mis bouts à bouts
Tout te rappelle quelque chose quelqu'un
Tu cherches alors vraiment ce qui est de chez toi
Cà je ne le retrouve dans aucun de mes souvenirs
Je suis bien à la maison , dans mon pays
Etre l'homme des situations , des déjà vus
Alors comme une lettre qui raconte
Celle qui conte l'absence
Ta carte postale comme un morceau d'où je reviens
Avais encore pleins les yeux dans la lune
Alors je marcherais sur l'autre rail pour qu'un train nous emmène tous les
Deux