tisseur de poèmes

Je l'avais occultée 
Occulte pour un rite d'initiation 
Parce qu'on ne savait pas la prendre
Maladresses de mots, de corps 
Un rite comme un mode opératoire ,une intervention 
Une parole recueillie comme une prière
Qui se cache derrière un regard 
Des yeux qui canalisent leurs rayons en faisceau étroit 
Derrière un oculus ,forme ronde comme des soleils ,des lunes 
Formes familières ,universelles 
Obscure dont on sent les effects 
Mais la voudrait-on illustre ,comme illustré 
Rien qu'images ou figures
Garder secret ,le doigt verticale sur les lèvres :une bouche en croix 
Empoigné par les créatures de l'ombre vers un chemin de croix 
Lèvres rouges d'un sacrifice 
Restée silencieuse comme favorable ou rien à montrer 
Se faire oublier :fautive
Renaître dans le secret ,une façon d'être pardonnée 
De se sentir aussi fautif mais en privé 
Liberté d'inscription droit dans le mur 
Ecrire sur un mur ,un écrivain sans visage 
Une signature, un signe
Opacité d'un papier d'impression 
Impression de mots poétiques 
Mais l'être est-il moins occulte ?
Un texte opaque ;le poète en parle car c'est un mot 
Mais en sait-il plus parce ce qu'il est poète ?
Mais le lecteur voit ,y voit quelque chose , quelqu'un 
Dé...finir :à coup de dés cela sera ceci ou cela
Etrange, non ?