tisseur de poèmes

Au moment même où les amarres se sont rompues
C'est l'oubli qui se met en marche 
Les attaches qui se délient 
Libre ?
De quoi !
Dans ton nouvel espace 
Tu as du mal à avoir tes repères
Tu n'as pas d'amis , de langues 
Alors ce que tu croyais avoir oublié 
Revient 
Qu'oubli t-on vraiment : un mot 
Mais un visage , un paysage
J'ai déjà vu quelque part mais où 
On dit que toute ta vie défile avant de mourir 
Ce n'est que flou 
Fl comme fleuve , flux et OU 
Tu ne peux affirmer avec certitude 
Cela n'existe pas
Comme si le doute n'était que ce qui restait 
D'une certitude passée
Alors tu commences à revivre comme dans ta terre mère
Un chez toi au milieu du chaos
Et puis pour les autres
Tiens c'est quoi, une curiosité 
Apprendre à connaître
Tu te construis des illusions 
Une façon à toi de ne pas perdre la face de l'espoir
Tant que l'on ne te dit rien , tu avances 
Mais tu t'aperçois que tu ne peux pas aller plus loin
Tu es limitée par une frontière 
Tu as un état dans un Etat 
Quand tu avances tu fais reculer les autres dans leurs certitudes
Ce n'est pas ce que je crois , je croyais , j'ai cru
Ils se pensaient immuables 
C'était écrit depuis toujours 
Mais les lettres ont été mélangées
C'est un autre mot 
Certains ont ôté de l'Histoire ce qui dérangeait
Mais une histoire qui n'est pas intégrale revient au galop
On ressort les dossiers ,révision , lettres cachées 
Accepter tel que l'on est ?
Souvent au goût de l'autre 
Un moi qui resurgit 
Alors l'égoisme c'est l'expression d'une identité
Fais comme les autres ,se noyer dans la masse 
Fais toi oublier 
L'oubli pour tout le monde ?
C'est parce que la vie n'aime pas les manques
Se forger un autre être alors
Mais c'est peut-être ce que tu avais souhaité il ya longtemps
Un rêve d'enfant que tu as oublié
La nostalgie ,regret d'un temps d'autrefois
Ce que l'on : dit c'était mieux avant 
L'oublitude pour mieux avancer ?
Quand rien ne te renvoie ce qui a été
Nous sommes des hommes
Chacun a eu une situation qui te rappelle 
Reprendre le même et recommencer 
Sans failles ?
Cela serait vivre le même jour encore et encore