tisseur de poèmes

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Parole et silence

Elle regagna son domicile 

Qu'elle avait perdu

A force de jouer avec ses pièces 

Elle avait pensé  que le verbe accroire 

Avait la même connotation qu'accroître 

Elle a alors cru de toutes ses forces 

Dieu me garde

Elle ne voulait plus parler dans le noir 

Pour réduire l'opposition  maléfique au silence

Elle hésitait entre la loi du silence

Le manque de paroles 

Mais manquer à sa parole était un acte  déloyal

Et le silence de la loi 

Elle avait alors peur d'agir  ,si jamais il existait un vide juridique pour un acte fautif

Rompre le silence incitait à faire un aveu

Le silence est aussi un blanc , elle était blanche 

Elle ne pouvait qu'être silencieuse 

Le black-out est un silence gardé  ,garder une entrée, par un veilleur de nuit

Dehors signifiait tapage nocturne

En gardant la chambre et le lit  ,elle se mettait à rêver dans le noir

Alors elle gardait la tête froide et les idées claires, transparentes comme une âme 

Pour passer pour morte  ,du moins en garder les apparences

Selon toute apparence ,elle était déjà partie

Quand elle gardait le silence ,elle se sentait dévisagée , observée

Couper la parole  ,c'est comme  éteindre la radio 

Silence radio

Elle pouvait aussi rendre sa parole 

Elle  pouvait prier  : restait sourd aux prières

La parole est monétaire : la parole est d'argent

Elle pouvait payer quelqu'un en paroles pour parler à sa place

Mais le silence est d'or 

Le titre de l'or ,le sujet en or , le livre d'or 

Les écrits restent 

Elle ne pouvait rien garder  mais s'était bien gardée de parler.



11/01/2012
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