tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

pas de quartier

C'est mon quartier , est ce encore si sûr ?
Je ne pourrai plus y marcher mais écrire sur ce qu'il a été 
Ce qui en faisait l'âme ne pourra plus parler 
Ces gens d'après , une mixité mais une migration des coeurs
Prisonnier de la rue , de l'appartement 
Une lumière mais pas trop 
Un masque si blanc que je ne voyais plus l'ombre derrière le visage
Vivre sans , sans jamais avoir connu 
Une montre Cartier qui n'a plus de temps
J'ai besoin d'un mythe pour que survivre ce que j'étais 
Prisonnier , je rasais les murs , écrire avec mon corps
Un texte est une part de nous même 
Comme les pas écrivent sur l'asphalte 
Maintenant une plaque de rue , un souvenir
Ne reste qu'un petit jardin secret 
Obéir , se résigner 
Epeler un verbe , comme les pétales d'une fleur
Se faire conversation 
Ne pas être seul , s'accompagne d'entreTiens 
Pour une embauche dans une ville monde 
Comme si ?
Croire que tout est écrit d'avance pour toujours 
Les évènements ne sont pas prévisibles ou trop tard 
Pas déterminés mais probables
Là il y avait , là , là , là comme un air de chanson
Une plaque commémorative , des fleurs pour réchauffer 
Le souvenir 
Il faudrait un trompe l'oeil , un dialogue !
Regarder PART la fenêtre 
DéméNAGEURS , un pont , de l'autre côté du fleuve 
Une zone libre d'esprit face à l'espace occupé 
Migration des coeurs dans une source d'origine 
Bus à impérial , taxi noir , ce qui reste marche en cortège 




17/06/2017
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